RENDEZ-VOUS
JOURNÉES PÉDAGOGIQUES
La collaboration entre l’Université d’Aix-Marseille et CineHorizontes se matérialise cette année par une Journée Pédagogique sous le titre de ‘Cuba : combats et résistances, hier et aujourd’hui’ le samedi 5 octobre à la salle Cube de la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
De cierta manera
DOCU FICTION
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De Sara Gómez
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Cuba | 1974 | 1h18
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Avec > Mario Balmaseda, Yolanda Cuéllar, Mario Limonta, Isaura Mendoza
Yolanda, une jeune institutrice, travaille à La Havane, dans le nouveau quartier de Miraflores, construit en 1962 afin de reloger les habitants d’un bidonville. Elle doit affronter quotidiennement les réticences d’une population alors habituée à vivre dans la marginalité. Elle est amoureuse de Mario, un jeune ouvrier en quête d’une légitimité nouvelle au sein des brigades révolutionnaires. Sara Gómez, en mêlant des séquences documentaires à de nombreux modes de récits narratifs, dénonce ici le machisme et la violence de classe de la société entière.
DE CIERTA MANERA
Référence dans l’histoire du cinéma cubain, est le premier film tourné en 16mm dans l’île. Décédée en 1974, Sara Gómez n’a pu achever le film, qui fut monté et distribué quelques années plus tard par ses camarades de l’Institut Cubain des Arts et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC). Sara Gómez Sara Gómez alias Sarita Gómez (8 novembre 1942 - 2 juin 1974) était une cinéaste cubaine. Membre de l'ICAIC ( Institut cubain de l'art et de l'industrie cinématographiques) au cours de ses premières années, elle était l'une des deux seules cinéastes noires présentes. Elle a été de son vivant, la seule femme réalisatrice de Cuba. Gómez était une cinéaste révolutionnaire, soucieuse de représenter la communauté afro-cubaine, les problèmes des femmes et le traitement des secteurs marginalisés de la société Son travail a mis en lumière les inégalités de classe sociale, ainsi que la discrimination raciale et sexuelle. Elle a utilisé l'objectif de sa caméra et ses connaissances ethnographiques pour raconter des histoires sur la vie quotidienne dans la Cuba révolutionnaire.
AIX-EN-PROVENCE Samedi 5 octobre 2024 | 9h30 | Salle Le Cube, Faculté de Lettres Univ. Aix-Marseille | Suivi d'une intervention d’Emmanuel Larraz
PROFESSEUR ÉMÉRITE
Emmanuel Larraz
Professeur émérite de l’Université de Bourgogne, Emmanuel Larraz est le rédacteur de la première Histoire du cinéma espagnol en langue française : “Le cinéma espagnol des origines à nos jours”, préfacée par Luis García Berlanga (Editions du Cerf, 1986).
En 2002, il a co-réalisé avec Gilles Dinnematin, un documentaire passionnant sur “La Guerre d’Espagne dans les actualités filmées Pathé”. Tout au long de sa carrière, Il a dirigé des thèses de doctorat portant sur la plupart des cinéastes espagnols connus (Montxo Armendáriz, Pedro Portabella, Carlos Saura, Pilar Miró, Ana Mariscal, Lorenzo Soler, J.A. Bardem, Eloy de la Iglesia), sans oublier celles sur le cinéma cubain (“Le cinéma cubain antérieur à la Révolution”, “L'œuvre de Enrique Pineda Barnet”). Le Roi d’Espagne lui a attribué, en 2007, le titre de “Comendador de la Orden de Isabel la Católica”.
El Caso Padilla
FILM DOCUMENTAIRE
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De Pavel Giroud
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Espagne | 2023 | 2h05
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Avec > Heberto Padilla, Jorge Edwards, Juan Goytisolo, Julio Cortázar
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Meilleur documentaire aux Prix Platino 2023
La Havane, printemps 1971 : à peine libéré, le poète Heberto Padilla se présente devant la guilde des écrivains cubains où il entonne une "autocritique sincère", se déclare agent contre- révolutionnaire et accuse de complicité nombre de ses confrères présents, dont son épouse. Un mois auparavant, son arrestation pour atteinte à la sécurité de l'État cubain a mobilisé l'avant-garde intellectuelle du monde entier, qui a envoyé une lettre à Fidel Castro pour réclamer la liberté du poète. Son seul péché était d'être dissident à travers de son œuvre poétique. Le mea culpa de l'écrivain, dont l'enregistrement est présenté au public pour la première fois, marque la ligne narrative d'un récit qui comprend des témoignages de Gabriel García Márquez, Julio Cortázar, Mario Vargas Llosa, Jean-Paul Sartre, Jorge Edwards et Fidel Castro.
AIX-EN-PROVENCE Samedi 5 octobre 2024 | 14h30 | Salle Le Cube, Faculté de Lettres Univ. Aix-Marseille | Suivi d'une intervention de Nelly Rajaonarivelo | Inédit
AGRÉGÉE D'ESPAGNOL
NELLY RAJAONARIVELO
Nelly Rajaonarivelo est Maître de Conférences en Études latino-américaines à Aix Marseille Université, membre du laboratoire CAER (Centre Aixois d’Études Romanes) et agrégée d'espagnol.
Elle est auteure d’une thèse de doctorat sur l’œuvre du Cubain Alejo Carpentier (2008), et spécialiste de littérature, civilisation et arts de l’aire caribéenne hispanophone. Elle mène depuis 2012 un projet de recherche sur les écritures policières dans la zone caribéenne, qui a donné lieu à la publication du volume Noir Caraïbe. Écritures policières dans la zone caribéenne (2022), en co-édition avec Dante Barrientos Tecún. Sa recherche porte également sur les modalités de l’intermédialité en littérature et au cinéma (Cuba et Mexique, notamment) et sur l’expression esthétique des sociétés contemporaines de ces régions. Elle est la coordinatrice de l'ouvrage collectif El caso Padilla, film de Pavel Giroud (Ellipses, 2024) et a publié de nombreux articles dont une dizaine sur le cinéma latino-américain (Caraïbe, Mexique).